Je suis née d'un père messager et d'une mère tisseuse. Ils venaient du sud et avaient décidés de s'établir dans la cité il y a moins de cinq ans, à l'époque je n'avais pas encore eut les signes que j'étais une femme, je dû donc partir avec eux pour Jenanálhem.  De base, ils suivaient la tradition du prophète Moïse et je fus éduquais ainsi mais depuis peu, mes parents s'en étaient détournés, ils avaient décidés d'accorder du crédit (soit : une religion) à Jésus-Christ, le Sauveur de l'Humanité.
Certes, cet homme c'était sacrifié pour nous, le peuple de Dieu, de plus, son caractère, ses propos étaient dignes des plus beaux psaumes du Créateur - ceci je ne le niais pas. Moi, j'avais du mal avec la multiplication des religions.
À l'origine, nous n'étions qu'Un.
Et je crois toujours fermement qu'il n'y a qu'un seul Dieu Créateur et Sauveur. Le Diable était partout parmi nous car nous étions tous, chaque humains, des loups déguisaient en agneaux.

Comme dis plus haut, mes parents se sont convertis, ont abandonnés leurs sabbat, leurs jeûnes, leurs calendriers. En les voyant pratiquer, je ne voyais concrètement pas de grande différence : ils ne mangeaient pas de porc, égorgeait la viande afin d'en vider le sang et éviter que le bestiau n'en souffre (il suffisait de bien viser la jugulaire, tout Juif savait comment empêcher la souffrance inutile mais, il y avait toujours des sadiques aimant faire durer l'entaille, voir le sang couler, entendre glapir la bête qui jamais ne désespère de vivre, regardant dans le blanc des yeux une âme partir - bien que concrètement, un animal n'a pas d'âme ; ni Paradis ni Enfer, juste repos éternel. Le Jour du Jugement Dernier ils reviendront, afin de témoigner pour ou contre nous. C'était pour cette raison que j'accordais une attention privilégié à ces êtres dénués de paroles).
Moi, âgée de quinze ans à l'époque, ayant enfin (!!) eut mes premières saignés, mes parents me laissèrent décider de ma vie. Premièrement, je demeurerais juive, deuxièmement je serais fileuse comme ma mère.
Grâce à mon père dans le transport, j'appris à lire et/ou à écrire plusieurs langues (grec, latin, arabe et la langue de Dieu : l'hébreu). J'étais l'une des rares personnes lettré de toute la cité, dès fois j'entendais mon prénom susurrait dans les recoins de Jenanálhem : Quel plaisir ! Que Dieu m'en pardonne !
Bien que croyante et pratiquante, je ne pouvais empêcher mon âme de subir les sept pêchés capitaux : gourmande, je l'étais trop, cela se voyait sur mon corps marquait par mon passé de femme "pulpeuse" pour ne pas dire disgracieuse, enrobée. Mon double menton, tout autant que le frottement de mes cuisses, qui produisait un bruit gênant (bien que pour l'époque, les dodues avaient la côte, je ne faisais pas partis de celle courtisait par ces monsieur). J'étais gourmande et avare de chose lourde et brillante également, depuis que j'étais devenu fileuse, mes parures se vendait trois fois plus chère que celles de ma propre mère : des rubis formant un diadème sur un long châle de laine de mouton blanche devenu pourpre grâce à la faune, la flore. Je ne parle que de la gourmandise mais - Dieu m'en pardonne - j'étais bien enchaîné par tous ces désirs d'hommes.  Pour me réchauffer le cœur je me disais que chaque Homme était ainsi, on mentait -pardon, omettait- de dire la vérité si question précise n'était point posé. On fantasmait, on trahissait et j'en passe…

Jeune, je voulais devenir comme mon père : messager. Je voulais faire mieux que lui ! Dépasser cette muraille représentant ma cité et aller (rédiger et) livré une lettre, un cadeau pour tous les étrangers,  moi-même, j'avais laissé derrière moi oncles et tantes, cousins, grands-parents… Mon géniteur, Mikhaïl, était doux et calme, toujours le corps courbé, les yeux regardant soit le sol soit le ciel, il avait toujours refusé de sortir de la cité depuis qu'il en était devenu citoyen. Je parle de lui au passé car il est mort il y a trois jours - Que Dieu est pitié de son âme -.

J'approchais dangereusement de la vingtaine et je n'étais toujours pas mariée, ma mère se faisait du soucie et chaque semaine elle venait avec un nouveau prétendant, elle ne voulait pas que je finisse seule, mais, seule, je ne l'étais pas. Dieu était avec moi, toujours.