il était une fois un géant dont le bout des doigts touchait le soleil,
un géant humble qui courbait l'échine
pour permettre à une gerbille cassée
d'atteindre les étoiles.
il était une fois une fabrique de jouets, des pinceaux, du bois, du tissus, et une gerbille à sa chaise, où tout semble minuscule, inadapté pour un si grand géant. les fourmis sont si petites et elles rampent le long du sol, et les gens s'affairent au souk. alors le géant trop grand pour un monde trop petit,
s'assied,
tout petit,
dans un monde taille réelle.
une fourmi grimpe sur son doigt, sur ses phalanges, les gravit comme des dunes du désert rouge, un désert de charbon rouge, un désert de feu sans fumée. tout est si compliqué, et chaque pore est comme un grain de sable, comme une personne au marché. tout est fatiguant. tout est compliqué. de la craie sur le bout des doigts, yidhir dessine. dessins naïfs de génies maléfiques, de voeux, de choses connues. le géant n'est pas démoniaque.
tu connais l'histoire de bael la salamandre du désert ?